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Logement étudiants : les loyers s’envolent

Article rédigé le 05/01/2019 par

Paris, en tête des villes les plus chères

Lors de la rentrée universitaire, une étude s’est penchée sur le loyer moyen des logements étudiants parmi 8 villes françaises. Paris est sans surprise la ville où les loyers sont les plus élevés. A l’opposé, Caen constitue l’urbanisation la plus attractive au niveau des prix. La ville de Normandie se caractérise par des loyers très bas.

Pour un étudiant, la part du budget attribué au logement est importante, particulièrement à Paris, Lyon ou Bordeaux. En effet, Paris constitue la ville étudiante la plus chère de France. A titre d’exemple, un étudiant désireux de louer un appartement de 26 m² doit débourser en moyenne 812 euros par mois. Un montant très important si l’on compare à d’autres villes.

Par exemple, un étudiant parisien devra débourser 314 euros de plus qu’un étudiant montpelliérain. Outre ces différences, il convient de préciser que Paris a connu une augmentation générale de 5% du prix des loyers étudiants en un an.

Si l’on analyse la situation de manière globale, Paris a connu une augmentation folle en quelques années. Les loyers des 2 pièces de la capitale ont été multipliés par 2 en 8 ans avec 54,5% d’augmentation contre 43% pour les studios. Une véritable flambée des prix qui a mis mal le porte-monnaie des étudiants les plus fragiles.

Si les loyers à Paris sont les plus élevés, les surfaces des appartements sont également très différentes. A Paris, la surface moyenne est de 26 m² tandis qu'à Reims elle est de 32 m².

Au-delà de ces différences de prix et de surface, il est nécessaire d’ajouter que le prix moyen des locations pour étudiants est différent de celui pratiqué pour les autres populations. Par exemple, à Paris le prix du m² pour les étudiants est de 31 euros en moyenne tandis qu’il est de 29 euros pour les autres catégories. Une différence peu importante qui se creuse parfois dans certaines villes.

Ainsi, à Lyon, deuxième ville étudiante la plus chère avec un loyer moyen de 551 € pour 25 m², les étudiants payent 22 € par m² contre 14 € pour les autres locataires. Cette différence constitue le plus grand écart observé en France. Les autres grands écarts constatés se trouvent à Bordeaux et à Montpellier, respectivement 6 euros pour la première (18 € contre 12 €) et 4 euros (15 € contre 11 €) pour la deuxième.

Des disparités qui accentuent d’autant plus la hausse globale des loyers pour les étudiants. Paris constitue sans aucun doute une ville très chère pour tout étudiant désirant y étudier.

Pourquoi cette hausse ?

Au niveau national, nous observons une hausse de 2,59% pour les studios et de 2,26% pour les 2 pièces. Pourquoi les prix des loyers connaissent une telle hausse ?

La raison est simple : le manque de logements. Il y a de plus en plus d’étudiants et le nombre de logements  a du mal à suivre. Le CROUS ainsi que le parc immobilier privé ne disposent pas d’un nombre suffisant d’appartements pour tous les nouveaux étudiants qui arrivent dans l’enseignement supérieur.

Ce déséquilibre crée inévitablement une demande forte qui ne peut être satisfaite. Et ce malgré que les loyers semblaient déjà avoir atteint un plafond et aux nombreux projets de construction favorisés par l’Etat français.

Boursiers ou non, tous les étudiants sont affectés par cette flambée des prix. Certains syndicats d’étudiants tels que l’Unef appelle à la remise en place de l’encadrement des loyers. La présidente de ce syndicat avance l’argument qu’à Lille ce dispositif avait permis une légère baisse de 0,38% des loyers des petites surfaces.

Cette tendance ne semble pas devoir s’inverser ces prochaines années tant le nombre d’étudiants augmente en France.

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