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Hausse des frais de scolarité pour les étudiants étrangers

Article rédigé le 18/03/2019 par

Une mesure qui fait débat

L’annonce faite le 19 novembre dernier par le Premier Ministre, Edouard Philippe, d’augmenter les droits d’inscription des étudiants extracommunautaires a provoqué de nombreuses critiques de la part des différents acteurs de l’enseignement supérieur.

Les syndicats étudiants, les étudiants hors Union Européenne, etc. ont appelé à des manifestations pour faire reculer cette mesure. Ils dénoncent un projet de loi favorisant la précarité des jeunes étudiants et un accès toujours plus élitiste aux études supérieures.

Plus concrètement, le gouvernement veut faire passer les droits d’inscription de 170 euros à 2 770 euros en licence et de 370 euros à 3 770 euros en Master. Une grande différence de coût surtout si on le compare à la situation économique fragile de la plupart d’entre eux.

Ce qui devrait permettre aux universités françaises de percevoir une somme annuelle de 900 millions d’euros. Une manne financière non négligeable dans la course à l’excellence académique. Sans compter que le gouvernement veut arrêter de financer les universités publiques.

De plus, l’état français met en avant le fait que des études bon marché sont parfois vues comme de piètre qualité par les étudiants étrangers. Cette hausse du prix de l’inscription permettrait d’apporter aux universités des moyens financiers supplémentaires pour concurrencer les autres grands pays universitaires.

Un système d’aides renforcé

Si l’on considère que la hausse des frais d’inscription va rapporter une somme conséquente à la France, un système de bourses va être amélioré afin de répondre aux exigences de la vie étudiantes dans l’Hexagone.

En effet, selon certaines études, le coût de vie d’un étudiant serait de 10 000 euros annuels. Une fort jolie somme que peu d’étudiants peuvent disposer par leurs propres moyens.

Le gouvernement français voudrait, par l’intermédiaire d’un système de bourses amélioré, contribuer à niveau de 7 000 euros par an aux différentes dépenses des jeunes étudiants hors Union Européenne.

Toutefois, cette réforme est loin de faire l’unanimité parmi les universités. Certaines ont d’ailleurs affirmé qu’elles n’appliqueraient pas ces nouveaux frais d’inscription pour les étudiants hors UE. Aix-Marseille, Rennes II, Clermont-Auvergne, Paris, Nanterre font partie des établissements d’enseignement supérieur qui ont décidé de refuser cette mesure.

Des écrivains et des enseignants à l’université Paris tels que Vincent Message et Sylvain Pattieu ont décidé de s’attaquer à cette réforme dans une tribune du « Journal du Dimanche ». Ce texte a également été publié sur Change.org. Des célébrités comme Juliette Binoche, Isabelle Adjani, Thomas Piketty, Cédric Klapisch, Guillaume Meurice, ou encore Lilian Thuram l’ont signé.

Faisant partie d’un vaste programme de valorisation de la France en tant que destination universitaire, l’augmentation des frais d’inscription répond à un besoin de moyens supplémentaires et à une idée de relation entre prix élevé et qualité. L’augmentation des frais de scolarité risque de faire débat encore longtemps sur la scène publique française.

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