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Etudiants handicapés : accès à la mobilité internationale

Article rédigé le 21/05/2019 par

Séjours à l’étranger : un véritable parcours du combattant ?

Si la population estudiantine en situation de handicap augmente constamment depuis un certain nombre d’années, elle reste encore dans sa majorité réfractaire aux échanges universitaires à l’étranger.

Pourquoi une telle situation ? La plupart des étudiants handicapés considèrent que des études universitaires sont un objectif relativement difficile pour eux. A l’heure actuelle, seulement 1,08 % du public des grandes écoles sont des étudiants handicapés. Tandis que dans les universités, leur nombre est de 1,4 %. Le difficile accès aux salles de cours, aux amphithéâtres, aux logements ainsi que l’impossibilité d’aménager des horaires adaptés à sa situation constituent les principales raisons de cette faible présence.

Un séjour à l’étranger paraît quelque chose d’impossible. Il entraine de nombreux problèmes et contraintes imprévues et dont il semble difficile de mesure l’ampleur. Pourtant, certains s’y aventurent et la majorité du temps ne regrettent pas leur choix.

La Conférence des grandes écoles, la FÉDÉEH et Hanploi CED ont décidé de s’unir pour faciliter la mobilité internationale de ce type de public. Au travers du statut international réglementant le la situation d’un étudiant handicapé (le SIESH), de nombreuses mesures doivent faciliter les démarches administratives ainsi que de réduire les coûts d’un tel séjour.

Quelles actions pour favoriser la mobilité internationale des étudiants handicapés ?

Une des premières mesures consiste à assurer un suivi médical aux étudiants. La plupart des handicaps nécessite une assistance médicale régulière. Trouver un spécialiste dans le pays d’accueil est une tâche vitale pour bon nombre d’entre eux.

Sur le plan financier, le remboursement des soins constitue également une priorité afin de soutenir économiquement des étudiants, souvent en difficulté financière.

Une autre volonté de ce dispositif est de combattre les disparités entre les différents pays. Par exemple, l’aide animale comme un chien d’aveugle ne possède pas le même statut selon des pays. Certains animaux ne sont pas reconnus comme faisant partie de ce système d’aide.

En outre, les cartes de stationnement et d’invalidité ne sont la plupart du temps pas valables d’un pays à l’autre. Ces nombreuses différences rendent difficile les tentatives d’études à l’étranger.

Pour lutter contre cet état de fait, le SIESH souhaite développer la présence de référents handicap dans chaque consulat et ambassade à l’étranger. Cela permettrait d’avoir une personne à contacter en cas de problème. Les étudiants pourraient s’informer et trouver plus facilement réponse à leurs inquiétudes avant leur départ.

Le statut international réglementant le la situation d’un étudiant handicapé pourrait se matérialiser sous la forme d’une carte, par exemple du même format qu’une carte Vitale.

Cette dernière intégrerait toutes les informations nécessaires au traitement médical dans le pays d’accueil. Elle constituerait en quelque sorte un passeport médical facilement consultable par les services médicaux étrangers. D’autres avantages tels que la possibilité de connaitre les transports adaptés, etc. seraient contenus dans la carte.

Un service de tiers payant universel serait pour finir le fleuron de ce nouveau statut. Il donnerait la possibilité de profiter de soins de qualité sans débourser de sommes excessives.

Si aucune date précise n’est encore donnée, le gouvernement a apporté son soutien à ce projet. Un pilotage interministériel est par ailleurs prévu afin d’aider les associations porteuses de ce projet.

Etant donné la faible représentativité des étudiants en situation de handicap dans l’enseignement supérieur et dans les échanges universitaires internationaux, il est primordial d’instaurer des mesures et des dispositifs adaptés.

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