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Étudiants : Une rentrée en hausse à prévoir

Article rédigé le 05/10/2020 par

Le coût de la vie augmente pour tout le monde, y compris les étudiants. Pour la rentrée 2020 et ses conditions particulières, les élèves de l’enseignement supérieur vont voir leurs dépenses augmenter de plus de 3% selon la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), qui estime à 2361 € le total des dépenses mensuelles d’un étudiant ne vivant plus chez ses parents et ne bénéficiant pas de bourses d’études.

Le logement, encore et toujours

Un autre syndicat, la Coordination des associations étudiantes estime à 2532,47€ le coût de la rentrée pour les étudiants de la région parisienne, en pointant notamment le coût du logement comme poste principal des dépenses. Selon ce même organisme, l’étudiant parisien dépense mensuellement 171 euros de plus que son homologue de province.

La location d’un studio en Ile-de-France coûte 34% de plus qu’en province, et c’est encore plus cher à Paris même. Les étudiants sont en outre confronté à l’insuffisance des disponibilités dans les résidences étudiantes, qui dispose en moyenne d’une chambre pour 30 à 40 candidats.

Une crise sanitaire fort coûteuse

Outre l’augmentation du prix des loyers, les étudiants subissent en cette rentrée 2020 l’impact de la situation sanitaire. L’achat de masques et de solutions hydroalcooliques représentent une trentaine d’euros mensuels, augmentant à plus de 2% les dépenses courantes. Une dépense incompressible tant que ces ustensiles seront obligatoires dans l’espace public et les transports. A moins que les établissements consentent à une distribution gratuite de masques financés par l’État.

Mais on observe aussi une augmentation des coûts de transports, de la téléphonie, d’Internet et de l’alimentation, dégageant une progression des dépenses courantes de 3% en province qui atteint plus de 5% en région parisienne.

Sur le plan des études à proprement parler, Les coûts restent stables avec une augmentation raisonnable chiffrée à 1,5% par rapport à 2019. Les repas aux restaurants universitaires restent au même tarif, 3,30€, et un grand nombre d’étudiants boursiers y ont désormais accès pour 1 euro. 

Le boum des mutuelles santé

On observe surtout une très forte augmentation au niveau des complémentaires santé, de l’ordre de 3,9% selon la FAGE. Un problème d’autant plus préoccupant que la santé est un domaine qui coûte énormément aux étudiants. Un très grand nombre (42%) peine à payer les actes de soins et les médicaments et préfère parfois renoncer à se faire soigner. La crise du coronavirus n’a bien entendu rien arrangé à cette situation.

Les augmentations du coût de la vie sont d’autant plus préoccupantes que jamais les étudiants n’ont eu les poches aussi vides qu’en cette rentrée 2020. Faut-il rappeler qu’un grand nombre d'entre eux ont dû renoncer à leurs emplois complémentaires et à leurs jobs d’été pour cause de confinement et de mesures sanitaires exceptionnelles ? La crise sanitaire semblant se prolonger, les possibilités de travailler et de dégager quelques revenus se restreignent.  

Bien entendu, l’État propose des aides aux étudiants qui rencontrent des difficultés, même si les organisations étudiantes déplorent que les communications ne soient pas faites sur ce point. Le montant des bourses est également calculé en fonction de l’inflation. Mais les organisations étudiantes rappellent que beaucoup d’étudiants ne sont pas éligibles aux bourses et que ceux-ci rencontrent de grandes difficultés. La FAGE notamment en appelle à augmenter les bourses et à élargir les critères d’attribution. Sera-t-elle entendue ?

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