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Le bizutage à l’université : une pratique interdite

Article rédigé le 16/11/2015 par

Source de nombreux dérapages, l’intégration des nouveaux étudiants est en principe encadrée et les actes de bizutage interdits par la loi de 1998. Perdurant bien souvent en pratique, mieux vaut savoir comment faire respecter ses droits pour éviter toute dérive.

Le bizutage : une pratique interdite…

De tous temps, les étudiants entrant dans l’enseignement supérieur que ce soit en école d’ingénieur ou de commerce, en classes préparatoires ou encore à l’université, ont été l’objet de bizutages, sorte de rites initiatiques menés par les plus anciens pour intégrer les nouveaux venus. Du simple lancer d’œufs au barbouillage à la mousse à raser, ils peuvent parfois prendre des formes plus violentes voire humiliantes, à grand renfort d’alcool ou d’épreuves dégradantes, dont les conséquences physiques mais surtout psychologiques peuvent être lourdes avec des séquelles à vie.

C’est pourquoi la loi du 17 juin 1998 interdit tout bizutage qu’elle qualifie de délit passible de 6 mois de prison et 7 500 euros d’amende.

… Mais toujours présente

Si le terme bizutage n’est plus employé car trop marqué d’opprobre, il est remplacé par celui de journée d’intégration qui elles aussi peuvent donner lieu à des dérives.

Ces journées deviennent des week-ends d’intégration ou WEI, qui donne lieu alors à toutes sortes d’excès, essentiellement alcoolisés dans lesquelles tout peut déraper à tout moment. Certaines écoles les ont interdits, mais les plus grandes comme HEC, l’Essec ou encore Centrale continuent de les cautionner. Au total, ce sont plus de 600 000 élèves qui seraient concernés chaque année par ces WEI selon France Television Ecritures qui a co-produit WEI ou DIE, une fiction immersive et interactive sur le sujet.

A qui s’adresser ?

En vertu de la loi de 1998, les victimes de bizutage peuvent porter plainte et prévenir la direction de leur établissement. Trop peu d’entre elles le font, le plus souvent par peur des représailles ou du rejet de la communauté étudiante dans laquelle elle souhaite s’intégrer. Pour les aider à rompre le silence, des numéros verts ont été mis en place par le ministère de l’Enseignement Supérieur au niveau des rectorats. De nombreuses associations proposent également leur aide et permettent de faire reculer cette pratique d’un autre âge.

Pour en savoir plus :

Association CNCB Comité National contre le Bizutage
SOS Bizutage
ACB Association Contre le Bizutage

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